sábado, 9 de octubre de 2010

This blog is finally closed again



Allons, ange déchu, ferme ton aile rose;
Ôte ta robe blanche et tes beaux rayons d'or;
Il faut, du haut des cieux où tendait ton essor,
Filer comme une étoile, et tomber dans la prose.
Il faut que sur le sol ton pied d'oiseau se pose.
Marche au lieu de voler : il n'est pas temps encor;
Renferme dans ton coeur l'harmonieux trésor;
Que ta harpe un moment se détende et repose.
Ô pauvre enfant du ciel, tu chanterais en vain
Ils ne comprendraient pas ton langage divin;
À tes plus doux accords leur oreille est fermée!
Mais, avant de partir, mon bel ange à l'oeil bleu,
Va trouver de ma part ma pâle bien-aimée,
Et pose sur son front un long baiser d'adieu!

Théophile Gautier

1 comentario:

Anónimo dijo...

Pourquoi mon coeur bat-il si vite ?
Qu'ai-je donc en moi qui s'agite
Dont je me sens épouvanté ?
Ne frappe-t-on pas à ma porte ?
Pourquoi ma lampe à demi morte
M'éblouit-elle de clarté ?
Dieu puissant ! tout mon corps frissonne.
Qui vient ? qui m'appelle ? -Personne.
Je suis seul ; c'est l'heure qui sonne ;
Ô solitude ! ô pauvreté !